Fête du livre de Hyères
Publié le 15 Mai 2017
Je rentre tout juste de la fête du Livre de Hyères, qui s'est déroulée le week-end du 13 mai, et voilà, il faut que je vous raconte tout. J'y étais invitée par la librairie la Soupe de l'Espace, et je suis venue présenter Marquise pendant deux jours dans un cadre exceptionnel...
Samedi et dimanche, j'ai fait quelques dédicaces. (Bon, en vrai, j'ai surtout discuté avec ma voisine). Ce week-end m'aura donc permis d'appréhender cette partie-là du métier.
Ça, c'était pour le côté formel.
Passons au reste : cette expérience a été... un peu difficile.
Et ce à cause d'un bémol de taille : l'angoisse.
Ouais, j'ai tout simplement flippé ma race. Il ne faut pas oublier qu'un auteur, à la base, ça écrit en autarcie dans sa grotte. Ce n'est donc pas évident de se pointer dans des manifestations culturelles avec un gros charisme. Parce qu'on a peur (de ne pas être à la hauteur, de ne pas réussir à se détendre, à briller etc). Certes, ça n'a rien d'original. Ni de rationnel. C'est comme ça, les angoisses : très con et très collant. Et j'en ai des tonnes. Donc j'ai tendance à la jouer sauvage. Je ne cherche pas l'autre. Ni du regard ni rien. Or avec le public, ça ne fonctionne pas. Il faut donc se préparer aux gens qui vous passent devant sans vous voir alors que les autres vendent à la pelle. Y a ceux qui détaillent votre bouquin puis votre tronche avec une moue dégoûtée, avant de tourner les talons. Puis ceux qui vous regardent comme si vous étiez les mecs en orange dans la rue, qui bossent pour la Croix-Rouge. Crise existentielle de l'enfer.
Mais on a fait la teuf le samedi soir. Bien mangé. Bien bu. Monsieur J m'accompagnait. Et j'ai rencontré des gens très chouettes. Pour résumer, je dirais que le week-end fut stressant, enrichissant, drôle, dur, trop court, trop long, étonnant, émouvant, terrible et impressionnant.